1. La toilette mortuaire
C'est une obligation. Le corps du défunt doit être purifié selon les recommandations de l'islam. Cette toilette purificatrice est effectuée – par un(e) musulman (e) - suivant un rite très précis.
Après avoir placé le corps dont la tête est dirigée vers la Mecque, on réalise la petite ablution, ensuite on lave le corps avec du savon ou du sidre, deuxième lavage avec Parfum musulman ( musk, kafour) ensuite la grande ablution. On enveloppe ensuite, après l'avoir séché, le corps de trois couches de linceul blanc. On met du parfum sur son front, son nez, ses mains, ses genoux...
Dire au nom d’Allah puis pratiquer sur le corps les ablutions comme celle de la prière « Lavez-la trois fois, cinq fois ou bien plus si vous en voyez la nécessité mais lavez-la avec de l’eau et du jujubier et mettez dans l’eau que vous utiliserez pour le dernier lavage du camphre ou un peu de camphre. Puis lorsque vous aurez terminé appelez-moi » (Al-Bukhari, Muslim).
Il est souhaitable de faire le ghoussl (grandes ablutions) à partir du mélange d’eau et de jujubier (sidr) et de mettre du camphre dans le dernier lavage.
3. Prière funéraire ou salat janaza :
Avant que le corps ne soit inhumé, on célèbre la prière funéraire qui est obligatoire. Cette prière est généralement célébrée par un Imam au cimetière, juste avant l’inhumation. Mais la sunna indique que la prière mortuaire doit être de préférence être réalisée par un proche du défunt ou de la défunte.
4. Inhumation :
L'enterrement est à organiser le plus rapidement possible conformément à la sunna du prophète.
Les musulmans inhument le mort directement dans la terre (inhumation en pleine terre), incliné sur son côté droit de façon à faire face à la Mecque . L’islam prévoit donc un enterrement sans cercueil dans une tombe qui doit correspondre à une direction bien précise et qui doit avoir une profondeur minimale de 1,5m. Des pierres tombales coûteuses et sophistiquées, monuments funéraires, mausolées, statues, et autres pratiques du même type ne sont pas autorisées.
3.1. Utilisation d’un cercueil
Tant que l’utilisation d’un cercueil est légalement prescrite, on utilise un cercueil très simple et léger, afin de favoriser une décomposition rapide.Il est à proscrire les cercueils luxueux car l'islam recommande fortement d'investir le moins possible dans l'organisation des obsèques et que la famille, si elle le souhaite, a la possibilité de réaliser des sadakates ( aider les démunis et les indigents) au nom du défunt conformément aux directives de l'islam.
3.2. Parcelles islamiques
La collectivité musulmane dispose d’une parcelle sur le cimetière de Merl (ville de Luxembourg). La planification de cette parcelle prend en compte l’orientation spécifique des tombes et permet aussi de réaliser une autre obligation religieuse, qui est un regroupement des défunts musulmans. Par contre il n’est pas nécessaire de prévoir une séparation importante entre cette parcelle et le reste du cimetière. Une simple haie ou un chemin peuvent être suffisants.
3.3. La tombe
La profondeur minimale de la tombe est de 1,5m . Une fois recouverte, la délimitation de la tombe peut se faire par un simple cadre et on prévoit une petite plaque indiquant l’identité du défunt. Il faut en tout cas pouvoir reconnaître les emplacements des tombes afin d’éviter que les personnes puissent marcher dessus.
3.4. Enterrement dans une parcelle non-islamique
Si un enterrement dans une parcelle islamique et un rapatriement du défunt vers son pays d’origine ne sont pas possibles, alors on essayera de trouver un emplacement dont la direction de la tombe soit en accord avec le rite islamique dans un cimetière dit laïque.